Est-ce qu’on va tous devenir vieux, cons et moches ?

Est-ce qu’on va tous devenir vieux, cons et moches ?

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PhiloSex, Travaux Pratiques

07 Jan 21

En France, 46 % des femmes de plus de 50 ans n’ont plus de rapports sexuels…
On en parle ?!?!
Nan mais sans déconner, je ne sais pas si j’ai envie de pleurer ou de hurler… parce qu’il suffisait d’un poil pour que je rentre dans le pourcentage… merde alors…

Alors c’est quoi devenir vieux, vieillir ? Ça commence à quel âge ?
Est-ce que ça a vraiment un rapport avec l’âge ? Ou bien avec ce qu’on projette comme étant relatif à la catégorie “vieux” ?
On y jettera pêle-mêle la décrépitude physique (j’bande plus comme avant, je mouille plus, c’est la ménopause, j’ai l’corps qui commence à pendre de partout), le changement de dispositions mentales (moi la baise ça m’intéresse plus, j’aime plus les gens, c’est un truc de jeunes).
Bon Bashung il a carrément pas hésité T’es vieux, t’es moche… 😂😂 1966. On oserait plus aujourd’hui. Alors ?!?

Est-on disposés à être vieux parce qu’on y est prédisposés par notre société, donc nous-mêmes ?

De base, la vie est gratuite jusqu’à 40 ans, après elle t’envoie les factures… Ahhhh bah oui, j’ai trop fumé, j’ai trop bu, j’ai trop fait la fête, j’ai eu trop de soucis et maintenant ça se voit dans les sillons de mes rides et sur mon crâne dégarni, j’ai pas fait assez de sport, pas bu assez d’eau…
OK. C’est un classique. Petite crise de la quarantaine pour repositionner ses axes, quelques années de transition pour rectifier le tir et mettre en place un nouveau plan avant la retraite.
Là s’offrent à nous deux options :
1- Je file l’idée XIXè siècle où la vie s’arrêterait bientôt donc j’abandonne et je me laisse pencher du côté que j’ai suivi jusqu’alors (et je l’exacerbe) : au mieux la joie de vivre et la bienveillance, ça fait les gentils papis, au pire “Life is a bitch” et je sombre dans l’aigreur et la critique, ça fait Tatie Danielle. Eh oui, parce que comme la vie est comme je pense qu’elle est, elle me le rend bien (car on est tous exaucés), donc plus je pense qu’elle est comme ça car plus j’ai de preuves, et donc plus je suis grognon.
Et j’attends que ça se passe, je me colle au bon vieux modèle du vieux qui regarde résigné son corps partir en vrille (ah bah ma bonne dame, on a plus vingt ans !).
2- Je tente une version XXIè où je suis conscient.e que mon corps a des besoins différents et je mets en place ce qu’il faut pour lui rendre hommage, vu que lui l’a fait gratos pendant 40 ans. Donc j’hydrate ma peau, je lui offre des soins (j'enlève les tâches et les poireaux qui pointent à l'horizon), je fais plus de sport, je m’autorise quelques raccords (un poil de botox par-ci, un peu d’acide par là), je m’occupe de mes cheveux (j’en rajoute, je leur fais une jolie couleur, peut-être juste pour mettre en valeur mes cheveux blancs, selon les canons de beauté qui marchent pour moi), je soigne le fond de mes yeux, la blancheur et l'alignement de mes dents (elles l’ont déjà bien croquée, la vie. Et les clopes, et le café, et le vin rouge...😬), je ne me laisse pas non plus pousser les poils dans les oreilles. Parce que je l’aime ce corps, et que je lui dois bien ça. Il ne s’agit pas forcément de se rajeunir. Mais de rester beau. Rien à voir. Bref, je ne me laisse pas tomber comme vieille chaussette sous prétexte que j’ai plus de 45 ans et que j’invente tout à coup que : “Naaann, tu sais moi, j’ai plus besoin de plaire, je suis au-dessus de ça….”. Bah voyons.
NAN.
Je sais que je plais quand je ME plais, et donc je fais ce qu’il faut pour me plaire. Même si les bien-pensants te diront que plaire, c’est égocentrique, narcissique et futile...
NAN.
On va arrêter de se repeindre en blanc, on est tous comme ça, et ça nous fait tous du bien. Et moi franco, j’appelle ça de l’amour. Ça vibre bien, ça vibre haut, et ça fait venir plein de belles choses dans ma vie. Belles comme moi.

Et le sexe, on en parle ?

Je vous épargnerai les statistiques sur ceux qui baisent et ceux qui baisent plus et à partir de quel âge et dans quels milieux autorisés ou qu’ils s’autorisent. Je vous épargnerai également le cours d’anatomie sexuelle dont je me contrefous car je crois que le corps ne fait que te rendre avec bienveillance ce que tu penses dans le fond. Je vais y aller beaucoup plus direct : on va pas se la jouer style XIXè genre “soit ta bite glisse toute seule dans mon vagin soit y’a pas de sexe”. Bah ouais, c’est pas dur, c’est pas mouillé, et alors ?!? Tout de même. Un peu de poésie et de fantaisie. On sait faire mieux que ça quand même. Sinon y’a des tutos partout. Allez hop hop.
Comme disait Einstein : “La folie c’est de faire toujours les mêmes choses et s’attendre à un résultat différent.“ Donc partons d’aujourd’hui et pas d’hier, de ce qu’on va faire et pas de ce qu’on a déjà fait. Ça n’engage que moi, mais je vous invite au bonheur.

Le corps est ce véhicule (mouvement) par lequel transitent mes émotions (mouvement). Donc à quel moment ça devrait arrêter de bouger ?
Tant que je me sens (que je me laisse) vibrer, je suis capable de ressentir et donc de goûter le plaisir. Plaisir des sens (on s’en fout si tu bandes bien ou pas) et de l’esprit quand ça bouge à l’intérieur de moi. Le contact, l’autre qui m’inonde de son désir, qui me caresse de son amour, de son appétit. Si je soigne mon corps parce que je l’aime, et que j’aime en faire l’offrande, l’autre le reçoit aussi comme un cadeau. Et ça, ça bouge.

Seulement faudrait peut-être songer à descendre de son cheval blanc et enlever sa couronne, princesse. Disney, ça a fait beaucoup d’argent, mais à toi ça te rapporte pas grand chose... Alors on revient à la réalité, on arrête de focaliser sur le couple idéal et on prend ce qu’on trouve, quand on le trouve et où on le trouve (J’ai pas dit n’importe quoi, mais surtout on se laisse l’opportunité de de se sentir vibrer). On profite du moment présent, on apprécie les qualités du partenaire qu’on rencontre plutôt que de commencer par faire la liste de toutes les raisons pour lesquelles ça pourrait ne pas marcher. Et “marcher” d’ailleurs, ça veut dire quoi au juste “marcher”. Moi j’ai passé 10 ans avec mon mari, on a monté une entreprise, on a construit une maison, on a eu deux enfants. Tout ça c’est “marcher” quand même, non ? C’est pas parce que ça n’a pas “duré” que ça n’a pas “marché” et qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain. Chaque étape vaut la peine d'être vécue, et je trouve un peu limite que finalement "marché" ça veuille dire mourir ensemble 🙄
On laisse les choses se faire à leur rythme. Il y aura des relations plus ou moins exaltantes, mais au moins on bouge, on fait circuler toute cette énergie. Et puis peut-être qu’un beau jour on tombera sur quelqu’un de plus plus. Et peut-être qu’on fera un bout de chemin avec lui.elle. Et ce sera drôlement bien. Un temps... Avant de repartir dans le tourbillon de la vie...
Mais à AUCUN MOMENT on abandonne.
La vie c'est encore mieux après 50 ans quand on s'est posé les bonnes questions 😉

Image Yul le vieux con

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